Review VF - Dawn of Green Arrow & Black Canary Tome 1 : Une affaire de famille | DC Planet (2024)

Depuis l’ère Rebirth, il n’y avait plus de séries régulières pour Green Arrow ou Birds of Prey. Urban Comics avait conclu positivement les 6 tomes de Benjamin Percy, avant qu’Oliver Queen ne devienne un personnage secondaire dans les œuvres de Brian M. Bendis et Joshua Williamson. Ce dernier reprend les rênes avec un nouveau tome de Green Arrow, racontant les événements depuis la disparition d’Oliver dans Dark Crisis on Infinite Earths. La seconde partie relance Birds of Prey par Kelly Thompson où Black Canary doit former une équipe pour une mission spéciale : infiltrer l’île de Themyscira et voler un artefact crucial pour empêcher la fin du monde.

Loin de chez soi, mais pas du cœur

Dès les premières pages, on découvre où est passé Green Arrow après Dark Crisis. Et bien qu’il ne soit pas obligatoire de lire cet évènement majeur de DC, jetez un œil à la préface faite par Urban Comics afin de vous informer sur contexte (mort, résurrection, et retour de personnages). Sans cela, les nouveaux lecteurs pourraient avoir des difficultés à tout suivre. Autre information importante, pour les amateurs du justicier et de ses aventures urbaines, ce premier arc se concentre surtout sur le voyage spatio-temporel de Green Arrow dans le secteur 867-5309. Pour la petite anecdote, ce nombre n’est pas aléatoire, car il renvoie à la chanson 867-5309/Jenny par Tommy Tutone, symbolisant le profond attachement qu’éprouve Oliver envers Dinah.

Pour en revenir à l’histoire, Black Canary, Roy, Connor Hawke, et Lian sont à la recherche d’une piste pour retrouver Green Arrow. Il y aura une double intrigue, l’une se déroulant sur Terre et l’autre suivant les déplacements de Oliver. Le rythme du récit est très rapide, les péripéties sont très nombreuses, rendant le tout assez captivant. Il aurait été intéressant de voir Green Arrow opérer dans un autre environnement que celui de sa chère ville Star City avec de nouveaux personnages et enjeux sociétaux. Pas de grosses prises de risques pour Joshua Williamson, mais un retour aux bases en mettant l’accent sur la famille.

Sean Izaakse, avec son style très mainstream et efficace, se distingue particulièrement par ses cases larges qui mettent en valeur les scènes d’action et les personnages entiers. Une autre grande surprise est la participation du scénariste Phil Hester dans les chapitres #5 et #6. Hester est un nom majeur associé à Green Arrow, ayant revitalisé et modernisé le personnage dans les années 2000. Son retour apporte une touche de nostalgie et de continuité, renforçant l’impact visuel de la série. Urban Comics, si vous cherchez à proposer du contenu sur Green Arrow, voici une piste.

Course contre la mort

La deuxième partie se situe chronologiquement après la première. On y suit Black Canary dans une course contre la montre. Elle doit former une équipe exclusivement féminine pour infiltrer l’île de Themyscira. Leur mission : sauver Sin, la sœur de Black Canary, et accessoirement sauver le monde d’une déesse de la vengeance. L’équipe se compose de Batgirl (Cassandra Cain), Big Barda, Zealot, Meridian et Harley Quinn. Chaque membre apporte des compétences spécifiques, telles que l’infiltration, le combat ou la neutralisation, nécessaires pour mener à bien cette mission périlleuse.

Mais si cette mission a de si nobles intentions, alors pourquoi les Birds of Prey ne font-elles pas appel à Wonder Woman ou du moins l’informer de cette situation à venir ? L’explication donnée par Black Canary est peu trop légère à mon goût, mais disons que cela a un lien avec un évènement en cours entre les Amazones et les autorités du gouvernement américain (à découvrir dans Wonder Woman Hors-la-loi Tome 1). L’ensemble du scénario est simple à suivre, il y a peu de surprises et les twists sont prévisibles. En revanche, la narration est riche en rencontres et en confrontations dont l’un impliquant un certain archer vert et l’autre une néo-déesse.

L’artiste principal de l’histoire est Leonardo Romero, connu pour son travail dans les pages back-up des chapitres #128 à #130 de Batman Dark City Tome 1. Son style, inspiré des tendances des années 50 et 60, peut ne pas plaire à tout le monde en raison de son trait simple et peu expressif, mais c’est précisément ce qui constitue sa grande valeur ajoutée. Ses dessins sont baignés de couleurs, aucune scène n’est plongée dans l’obscurité, car un simple changement de teinte suffit à illustrer les environnement d’intérieur, d’extérieur, de jour ou de nuit.

Dawn of Green Arrow & Black Canary, comme l’ensemble du catalogue de la gamme Dawn of DC, s’est avéré une lecture très sympathique en fin de compte. Pourtant peu familier des aventures spatio-temporelles, le titre Green Arrow fonctionne très bien grâce à l’efficacité de l’esprit et du charisme des personnages. A voir quelle direction donnera Joshua Williamson pour la suite. Quant à la partie sur Black Canary et les Birds of Prey, la nouvelle composition de l’équipe est très intéressante car ses membres se complètent bien afin de mener à bien leur mission suicide sur l’île des Amazones. Grâce à des scénaristes et des artistes qui ont su se montrer convainquant pour le retour des titres Green Arrow et Birds of Prey, il ne reste plus qu’à patienter jusqu’au deuxième tome pour connaître la suite.